Rue Delphin Petit, tout était permis. J'y suis rentrée pour la première fois en octobre, et j'ai trouvé l'espace vide, mais au final, c'était elles qui remplissaient l'appartement. J'y aurais passé un mois tout entier à tisser les souvenirs. J'ai amené ma valise, ma télé et ma station iPod. Etalées par terre, on écoutait tranquillement la musique - Printemps, Pony Pony Run Run, Prodigy, M .. - On aura accueilli un étranger, on aura vandalisé un canapé, on aura siroté mintes fois, discuté de tout et de rien, fait des photos de famille, vécu en tant que petite tribu. C'était mon squatt, tellement qu'en revenant dans mon propre appartement, je ne me sentais plus chez moi. J'étais la troisième colocataire, l'incruste et l'imprévue, mais la fifille de Baba et Mama. Ils nous restent trois jours d'Août à passer dedans, une dernière petite fois avant de partir. Et c'est dingue. C'est même pas mon appart. 

Ils changent tous d'appartements, de toute façon. Moi qui avait tant de mal à créer mes repères pour une première année, ils sont de nouveaux faussés. Un peu brouillés, pas tellement modifiés mais un déménagement lointain, et quatres autres changements d'appartements ça fait regretter ceux que j'ai connu cette année. Oui, je m'attache aux appartements. C'est le concept de barda des souvenirs que j'ai avec des gens proches qui me plait.